Négocier le prix d’une maison : tout un art… qui peut s’avérer payant !

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Négocier le prix d’une maison à la baisse est parfois indispensable pour acheter le logement de ses rêves. Mais la pratique est parfois juste une question de principe, auquel cas la négociation s’avère risquée. Quoi qu’il en soit, l’art de négocier le prix d’une maison ne s’improvise pas, tenez-vous prêt ! Opportunité de la pratique, arguments de négociation, conditions propices : assurez-vous de la réussite de votre initiative. Découvrez également des astuces utiles pour faire baisser le prix d’un bien immobilier si votre budget n’est pas extensible… Et n’oubliez pas : votre offre vous engage, n’agissez pas à la légère !

Négocier le prix d’une maison est-il vraiment opportun ?

Négocier le prix d’une maison n’est pas toujours vu d’un bon œil par le vendeur. C’est pourquoi il est primordial d’évaluer l’opportunité de la négociation au terme de votre visite.

Ne pas « négocier pour négocier »

Négocier le prix d’une maison est presqu’un challenge pour certains acquéreurs joueurs. Mais attention ! Si vous cherchez depuis longtemps et que vous tombez sur LA maison de vos rêves, entrer en négociation peut vous faire passer à côté. Et vous devez repartir en quête d’un logement, un travail de longue haleine qui s’avère rapidement fastidieux.

Demander une baisse du prix est notamment risqué dans ces 3 situations :

  • Lorsque le bien immobilier est affiché à un prix cohérent, le propriétaire peut automatiquement écarter une offre basse jugée injustifiée.
  • Sur un marché immobilier tendu, où l’offre est inférieure à la demande et où les transactions s’effectuent très vite – une maison peut être vendue le jour de sa mise en vente ! – le vendeur prend rarement le temps d’étudier une proposition en-dessous du prix.
  • Un vendeur très attaché à sa maison en vente peut être vexé par une offre dérisoire, et la refuser immédiatement.

Dans ces situations, vous n’aurez peut-être même pas l’occasion de recevoir une contre-offre. Le vendeur coupe court à la négociation avant qu’elle ne commence, et vous perdez toute chance d’acheter la maison qui vous a tant séduit.

3 bonnes raisons de faire baisser le prix

Négocier le prix d’une maison est opportun – voire indispensable – dans 3 cas de figure.

  1. Le prix de la maison ne rentre pas dans votre budget.

Attention : affinez votre budget de manière précise avant d’entamer vos recherches de bien immobilier à acheter. Veillez notamment à tenir compte des frais de notaire – environ 8 % du prix de vente – qui ne sont pas mentionnés sur l’annonce. Si vous jetez votre dévolu sur un bien ancien, évaluez également le montant des travaux pour éviter les mauvaises surprises.

  1. Le prix affiché est au-dessus du prix du marché.

Avant même de commencer les visites, consultez les prix au mètre carré pratiqués dans la commune de votre recherche.

A noter : les prix au mètre carré, au sein d’une même commune, varient selon la nature du bien – maison, appartement ou terrain. Ils varient également d’un quartier à l’autre. Tenez-en compte pour connaître parfaitement l’état du marché !

Si vous avez un véritable coup de cœur, négocier peut s’avérer risqué. Autrement, il est dommage de surpayer un bien immobilier – pensez à la revente !

  1. Vous êtes en mesure de tenter un coup de bluff.

Vous n’êtes pas pressé d’acheter ? Vous n’êtes pas séduit outre mesure par le bien immobilier ? Prendre le risque de négocier le prix d’une maison peut s’avérer payant, tentez une proposition basse…

Bien préparer ses arguments de négociation

Négocier le prix d’une maison se fait généralement en plusieurs temps :

  1. Vous présentez vos arguments à l’oral, auprès du vendeur ou de l’agent immobilier, à l’occasion de la visite ou par téléphone.
  2. Vous formulez votre offre à l’écrit.

La 1ère étape est centrale dans les négociations. Il s’agit d’être convaincant par oral, pour justifier votre offre écrite. Que vous soyez ou non fin négociateur, préparez vos arguments.

Découvrez les meilleurs exemples d’arguments pour négocier le prix d’une maison…

Mettez en valeur l’attractivité de votre profil

Lorsqu’un propriétaire foncier met un bien immobilier en vente, il est souvent pressé de concrétiser la transaction. Le processus de vente prend du temps, et les opportunités pour l’acquéreur de se retirer de la vente sont nombreuses – pendant le délai de rétractation après la signature du compromis, notamment. Autant d’obstacles à surmonter pour le vendeur qui attend de recevoir le fruit de la vente, pour investir ou se reloger.

Dans ce contexte, un vendeur aura tout intérêt à privilégier un profil d’acheteur attractif. 2 atouts à mettre en avant :

  • Vous voulez vraiment la maison, vous n’allez pas vous rétracter. En insistant sur le fait que le bien immobilier correspond en tous points à vos critères, vous rassurez le vendeur – et le flattez. Il aura davantage tendance à accepter d’entrer en négociation.
  • Vous avez X € d’apport personnel, et/ou un accord de principe de votre banque sur le financement. Le financement bancaire est souvent une condition suspensive de la vente. Prouver au vendeur que vous êtes solide financièrement, et que vous avez anticipé les démarches pour votre prêt immobilier, incitent à la confiance.

Le vendeur, eu égard à votre profil attractif, préfèrera souvent signer une offre inférieure au prix plutôt que de s’engager avec un acheteur peu fiable…

Justifiez une baisse du prix proportionnelle au montant des travaux à réaliser dans la maison

Autre argument fort pour négocier le prix d’une maison : le coût des travaux à prévoir – isolation, remplacement d’un système de chauffage, réfection des peintures… Dans un bien vétuste, ou lorsque les diagnostics immobiliers révèlent des anomalies, les travaux sont souvent indispensables. Bien entendu, le vendeur en aura tenu compte au moment de fixer le prix de son logement. Mais peut-être aura-t-il minimisé les frais…

Pour le convaincre, veillez à obtenir des devis d’artisan. Vous pourrez ainsi légitimement négocier une baisse du prix proportionnelle à l’enveloppe travaux.

Arguez que les défauts de la maison justifient un prix inférieur au marché

Une maison affichée au prix du marché n’est pas nécessairement au juste prix. Voici quelques exemples de défauts évidents qui sont de nature à légèrement déprécier le logement.

  • Un manque de luminosité naturelle.
  • Le défaut d’ascenseur pour un appartement situé à un étage élevé.
  • Des nuisances sonores – le bien immobilier se situe à proximité d’un axe routier très passant, par exemple.
  • La mitoyenneté d’une maison.

Au moment de visiter, soyez attentif. Le moindre défaut pourrait vous aider à négocier le prix de la maison – et peut vous causer de mauvaises surprises au moment d’emménager – il serait dommage de passer à côté.

Les bonnes conditions pour négocier le prix d’une maison

Vous avez préparé la liste de vos arguments ? Selon le contexte de la vente, négocier le prix d’une maison peut s’avérer plus ou moins facile. Voici les conditions idéales de négociation.

Le bien est en vente depuis longtemps

Un logement en vente depuis plusieurs mois dissimule souvent un prix trop élevé ou des défauts rédhibitoires pour la majorité des acheteurs. Ces défauts néanmoins ne sont peut-être pas si importants pour vous…

Quoi qu’il en soit, ne passez pas à côté de ces biens immobiliers affichés sur les annonces de vente depuis longtemps. C’est sans doute votre meilleure opportunité pour négocier le prix d’une maison !

Les vendeurs sont pressés

Renseignez-vous sur la situation des vendeurs ! Engagés dans un crédit-relais ou dans une procédure de liquidation successorale, ils peuvent s’avérer d’autant plus pressés de vendre. C’est votre meilleure chance de négocier le prix d’une maison à la baisse.

Les vendeurs vous apprécient

Bien entendu, le vendeur aura d’autant plus tendance à entrer en discussion avec un acquéreur qui lui est agréable. Jouez sur l’affect et négociez dans une ambiance conviviale, pour mettre le vendeur dans les meilleures conditions d’accepter une offre basse.

La négociation est raisonnable

Ne jouez pas avec le feu ! Négocier le prix d’une maison impose de rester raisonnable, et de ne pas s’écarter outre mesure des prix du marché. Attention à bien réfléchir à la marge que vous proposez, prenez éventuellement conseil auprès de votre agent immobilier le cas échéant.

Astuces pour faire baisser le prix sans négocier le prix d’une maison

La négociation s’annonce périlleuse ? Le vendeur ne veut rien entendre ? Vous persistez à vouloir acheter ce logement ? D’autres alternatives permettent de le faire rentrer dans votre budget, sans négocier le prix de la maison.

Négocier les frais d’agence

Plutôt que de négocier avec le vendeur, vous pouvez tout à fait vous adresser à l’agent immobilier mandaté dans le cadre de la transaction. Utilisez les mêmes arguments, et faites encore une fois valoir la fiabilité de votre profil. L’agence aura tout intérêt à aller au bout de la transaction, quitte à baisser ses honoraires, et d’autant plus en l’absence d’exclusivité.

Faire baisser les frais de notaire

Les frais de notaire, pourcentage du prix de vente de la maison, sont réglementés. Pourtant 2 astuces permettent d’en alléger le coût :

  1. Sortir les frais d’agence du prix de vente, pour réduire l’assiette de calcul des frais de notaire. Attention : cette pratique n’est envisageable que dans le cas d’un mandat de recherche.
  2. Déduire la valeur du mobilier du prix de vente. Si le logement est équipé, sa valeur vient encore une fois réduire l’assiette de calcul des frais de notaire.

Négocier d’excellentes conditions de prêt immobilier

Sans négocier le prix d’une maison, vous pouvez aboutir à un résultat similaire en négociant de bonnes conditions de financement bancaire. Vous pouvez pour cela mettre plusieurs banques en concurrence – voire faire appel à un courtier immobilier.

Attention, votre offre vous engage !

Vous avez déterminé le montant de votre proposition ? Au moment de la soumettre au vendeur dans votre offre écrite, sachez que vous vous engagez : si votre offre est acceptée, vous avez l’obligation d’acheter.

A noter : en cas de contre-offre du vendeur, votre offre est caduque et vous pouvez vous désengager.

Au moment de négocier le prix d’une maison, soyez donc sûr de votre capacité financière !

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